Archive for août, 2012

Courtoisie japonaise

Aujourd’hui une jeune femme japonaise est venue visiter ma galerie. Elle a longuement regardé chaque tableau, immobile, silencieuse. Puis quelques mots et des sourires. Sur le pas de la porte elle a sorti un bout de papier de son sac et a commencé a faire des plis, précis, rapides et elle m’a offert un oiseau en guise d’adieu.


Surprise

Nous étions tous surpris. A commencer par le Chevreuil qui venait de débouler sur le chemin juste devant nous, en passant par Pif le berger qui gardait jalousement le gros « steck » qu’il venait de repêcher dans la Sarine et moi qui m’apprêtait a photographier une Impatiente ne-me-touchez-pas. L’image ne correspond pas aux canons de la photo animalière mais illustre parfaitement la magie du moment.


Breccaschlund

Hier j’ai pris le premier bus à destination du Lac Noir pour profiter de la fraicheur matinale. Fraicheur toute relative. J’ai profité du début de la montée du Breccaschlund en forêt pour m’offrir une orgie de framboises et fraises des bois. Miam. Avant d’arriver au chalet des Cerniets pour déguster la traditionnelle tome de chèvre, j’ai rendu visite aux érables de Brecca. J’adore ces feuillus « d’alpage ».

Au fond de la vallée du côté de la Combiflue il faisait une chaleur infernale et pas un pet de vent. C’est en cherchant de l’ombre sous la falaise que j’ai eu l’immense plaisir de trouver des Œillets superbes et des Dauphinelles élevées. Ces grandes fleurs bleues sont extrêmement rares. Elles étaient entourées d’Aconits napel et d’Aconits tue-loup.

A propos de loup. Chaque année environ 10’000 ovins meurent victimes de maladies, chutes, chutes de pierres ou de la foudre. Pas un mot dans les gazettes au sujet de cette hécatombe. Par contre, quand un loup ou un autre prédateur croque l’un ou l’autre mouton (environ 200 par année), la presse en fait de gros titres richement illustrées avec des images des cadavres ensanglantés. C’est ainsi que l’on ravive continuellement la peur du grand méchant loup.

Ma galerie floristique du Lac Noir: http://www.pbase.com/promeneur/flschwarzsee

Œillet superbe

Dauphinelle élevée


Le Cyclamen pourpre

En avançant dans la forêt en forte pente il faut faire attention où l’on pose les pieds pour ne pas les écraser. Heureusement qu’ils sont pourpres. Puis il faut se mettre à plat-ventre pour humer leur parfum subtil. C’est moins évident que pour le thym et la menthe qui fleurissent tout au long du chemin qui mène à La Léchire. C’est ici, au-dessus de Enney, l’un des derniers endroits où fleurissent ces petites merveilles. Il paraît que dans le temps il-y-en avait même à Fribourg, du côté du Sonnenberg.

Au loin j’entends psalmodier un prêtre. Il semble avoir l’accent du terroir bien marqué. C’est une messe en plein air. En m’approchant je constate ma méprise. Le curé est africain. Du coup je me souviens du petit personnage sur le pupitre du maitre à l’école primaire. Quand on glissait une piécette dans la fente, le personnage baissait la tête en signe de remerciement. Aujourd’hui ce sont des curés africains qui disent la messe en Gruyère. On peut appeler cela un retour sur investissement.

Au marais plus d’orchidées. C’est déjà fini le temps des floraisons. Par contre les corolles blanches des Parnassies des marais, autre chef-d’œuvre de la nature.

Sur le chemin qui mène aux Marches je croise des hordes de cyclistes, de coureurs et de dames qui marchent avec des bâtons. Je suis le seul bipède qui marche normalement. C’est fou ce que les gens ont besoin d’artifices pour se promener un beau jour d’été. J’évite les Marches et sa foule des grands jours mais je ne peux m’empêcher de chantonner le Nouthra Dona di Maortsè.

Cyclamen pourpre

Cyclamen pourpre

Cyclamen pourpre

Enney

Parnassie des marais

Enney


Des milliers de regards

La peinture est un travail solitaire, un face à face entre le peintre et son tableau. Puis, quand le tableau est abouti et signé, le peintre s’en sépare et l’offre au regard des autres. J’ai la chance de posséder ma propre galerie, de pouvoir exposer mes tableaux en permanence et d’être confronté quotidiennement au regard des visiteurs.

Cette fin de semaine, pour la première fois, trois de mes tableaux étaient exposé dans une manifestation grand-public. En très peu de temps, mes œuvres on croisé des milliers de regards. Regards neutres voir indifférents (exercice d’humilité), regards approbateurs, regards amicaux et quelques regards émerveillés. Ce qui m’a le plus touché, c’est le regard des enfants, regard frais sans « bagage culturel », direct et sans appel.

Cette présence à l’exposition « ArtPosition12 » à la Brasserie du Cardinal est pour moi une expérience forte et enrichissante et un immense encouragement pour continuer dans la voie que j’ai choisi. Un grand merci aux organisateurs et aux milliers de regards.

Reportage de la TSR qui se termine sur mon paysage d’hiver:

4194509-la-brasserie-cardinal-accueillait-ce-week-end-la-dixieme-edition-d-artposition-a-fribourg.html

Kunst in der Garage

Qui ne peu, pneu (proverbe vaudois)